O souvenirs !

Quand tu ne seras plus là dois-je me résigner à ton absence ? Me contenter des souvenirs qui flottent dans ma tête dans un désordre qui me fout la trouille…la trouille qu’un jour viendra où ma mémoire flanche et me fait perdre ce qui me reste de toi… à cause de tout ce chaos dans ma tête et dans mon cœur je ne comprend plus rien… je me demande ce que je fous dans ce grand foutoir… quelle raison m’a poussé à y foutre les pieds ? pourquoi diable me suis-je laissée tenter par tout cela en sachant que ça ne mène à rien ?
J’ai cru que je ne m’attacherai pas, j’ai cru à un jeu, je n’ai pas cru celles qui s’écriaient « il est si exceptionnel !!! » alors que moi je répliquais « qu’a-t-il de si exceptionnel, une pseudo cervelle, un cœur qui sert à peine à battre et deux couilles (seuls objets utiles pour la procréation) » : voilà à quoi je résumais les mecs de la planète terre !

Mais là j’ai besoin de me faire une raison, ce mec ci il est bien plus que ça, ce mec n’en est pas il est juste… un chimère. Et rien que pour ça, j’ai besoin de partir sans me retourner, de regarder devant et me dire qu’il n’est pas possible… que ce n’est pas possible.
J’ai besoin que tu ne fasses plus attention à ce que je dis, à ce que je fais, à ce que je ressens… j’ai besoin que tu sois un de ces autres conards que je perçois à peine, qui ne pensent qu’à eux et qui n’ont rien en tête, qui ne peuvent s’empêcher de l’ouvrir pour débiter des conneries encore et toujours, si seulement tu pouvais cesser d’être si différent, juste ça… différent.

Vas-tu me dire un jour combien moi tu ne m’aimes pas ? combien je ne te corresponds pas ? veux-tu me dire rien qu’une fois que tu n’apprécies rien en moi ? que tu ne vois rien en moi, que tu ne ressens rien pour moi ? te feras-tu à ton tour une raison ?

Moi je n’y arrive pas et je continue à faire semblant de ne pas comprendre, je fais semblant d’être ce que tu recherches, je fais semblant de jouer le jeu et je tombe dans mon propre piège, celui de m’attacher, de penser et de repenser, d’imaginer, d’espérer, d’y croire et d’en mourir.

Veux tu effacer ce sourire qui illumine ton visage et le mien à chaque fois que l’on se voit ? peux tu juste faire ça pour moi ? toi qui prend tellement soin de moi, toi qui considère tellement mes sentiments, toi qui t’inquiète tellement pour moi ?!!

Et je m’accroche, à un sourire je m’accroche, à ce sourire qui à chaque fois que je le revois même de tête je flanche et me laisse emporter… je m’accroche à un bout de papier orange, à une petite boîte encore bien vide, à une photo figée… et je m’accroche à un sms, à un message furtif dont je ne peux garder aucune trace… mais à quoi servirait cette trace ? à raviver une flamme qui me consume de l’intérieur quand ma mémoire aura tout oublié ? ne serait-il pas préférable justement d’oublier ?

Je relis ce que j’ai écris et je ne vois qu’un pêle-mêle d’idées et de sentiments… un grand foutoir comme je disais… que cela puisse m’aider à me faire une raison et… oublier !