Pretty woman n’existe pas !!!

Les feuilletons tunisiens de cette saison ramadanesque ont tout d’abord su attirer les téléspectateurs puis les captiver jusqu’à la dernière minute de l’histoire !

Bon point pour la télé tunisienne… bon point pour les acteurs qui par leur talent, pour la plupart, ont su nous attirer dans leur monde, nous intriguer par moment, voire même nous émouvoir… bon point pour les sujets traités qui sont d’actualité et parlent pour une fois de faits réels qui heureusement ou malheureusement existent dans notre société et sont même monnaie courante de nos jours… et comme tout n’est pas parfait dans le meilleur des mondes, la mauvaise note est attribuée encore une fois au scénariste qui malgré le fait qu’ils arrivent à écrire de belles histoires utilisent malheureusement des termes inappropriés et des expressions qu’on entend plus ou du moins rarement dans les milieux décrits : prétendre faire partie de la bourgeoisie et avoir du mal à aligner deux mots en français (kamènjèt salléma), pratiquer la médecine dans une clinique et utiliser des termes techniques en arabe (ellayéli el bidh), des petits détails que l’on pourrait améliorer afin que le téléspectateur à qui l’on s’adresse se sente plus proche des personnages et s’intègre mieux aux faits.

En fait, si j’ai pris la peine de parler de la télé tunisienne et des feuilletons en particulier, c’est, certes pour évoquer l’amélioration notable du niveau de ces feuilletons, mais c’est surtout pour émettre mon propre avis, et cela n’engage que moi, sur la fin du feuilleton de la 2ème quinzaine : ellayéli elbidh (Nuits blanches).

Et plus particulièrement la fin, dans le feuilleton, de l’histoire de Aïda (personnage joué par Sawsen Mâalèj). Pour rappeler (ou raconter à ceux qui n’ont pas suivi le feuilleton) l’histoire de ce personnage, c’est une jolie fille qui part de son blèd, un village au fin fond de la Tunisie, pour aller s’installer à Tunis (au Ennasr plus précisément) dans un appart meublé et luxueux… au fil des épisodes l’on comprend que cette fille vit en concubinage avec un vieil homme… elle est en fait sa maîtresse et c’est lui qui lui paie tout le luxe (vêtements, sacs à main et chaussures de luxes, maquillages, sorties…) dans lequel elle vit… elle se trouve ainsi « contrainte » à lui obéir et à lui faire plaisir quand il le désire en contrepartie d’un salaire et d’un appart loué.
Néanmoins, l’auteur (qui je le rappelle est une femme, universitaire) n’a pas omis de souligner le fait que cette fille là rend souvent visite à sa mère et ses 4 frères pour leur donner un peu d’argent afin de les aider à subvenir à leurs besoins voire même leurs envies.
Cette fille rencontre un mec, jeune, beau, riche (Haythem)… ils tombent amoureux l’un de l’autre, et finissent par sortir ensemble.
Bien sûr elle lui cache la vérité de ses activités nocturnes et prétend que le vieil homme n’est autre que son père.
Mais voilà un copain au beau et jeune mec (Hamza) découvre la vérité de Aïda, et l’oblige à son tour de coucher avec lui en la menaçant de tout révéler à Haythem si elle ne fait pas ce qu’il lui demande (vous suivez jusque là ?).
Elle se trouve donc contrainte de coucher avec deux mecs à la fois (voire trois… on sait pas trop) : le vieil homme, Hamza et probablement Haythem (on ne peut pas se prononcer la dessus wé inna ba3dha edhanni ithm ;) ).
Bref, la situation dure, elle disparaît (suite à une prise de conscience) puis réapparaît (suite à une autre prise de conscience d’un autre genre)… et sa vérité finit par éclater au grand jour… ô scandale…
Mais le beau, jeune et riche Haythem reste tout de même amoureux…
Mais il est emprisonné (pour vol de voitures… ça c une autre paire de manches !).
Il supplie sa belle et douce Aïda de l’attendre à sa sortie (parce qu’il ne peut vivre sans elle).
Elle, elle est d’accord (elle a quand même pris la peine de lui signaler qu’elle n’était pas une fille bien… mais peu importe pour le beau, jeune et riche Haythem).
Il lui trouve un poste chez son père (le père de Haythem) qui en plus la traite comme sa propre fille.
Elle ramène toute sa famille à Ennasr (sa mère et ses 4 frères) et vivent heureux en attendant la sortie du futur gendre.

MORALITE DE L’HISTOIRE : si tu es belle et que tu viens d’un blèd pourri… surtout ne t’inquiète pas… et pas la peine de te courber le dos à essayer de réussir tes études… rejoins plutôt le club des PROSTITUES de luxe de Tunis, commence à chercher un vieux grincheux pour te payer tout ce dont tu as envie (toi et ta famille si tu veux) et puis cherche un beau, jeune et riche fils de papa dans un des cafés de Tunis, tombe amoureuse (ah ! c’est la seule chose qui ne se commande pas !) et tu réussiras ta vie (comme on dit : taw tsallakha !)
Mais si tu n’es pas belle… tant pis pour toi !

Alors les filles, vous en pensez quoi ?
Et vous les mecs ?
Je veux bien que la société tunisienne soit plus open minded pour accepter que les filles puissent avoir des expériences amoureuses et des relations sexuelles tout comme les mecs… mais au point de faire passer un message du genre « prenez comme modèle mademoiselle Aïda » !!!
Je ne suis pas du genre à bannir les prostituées, bien au contraire je les plains mais pas au point de pousser des filles, qui finalement peuvent faire autre chose (comme on le voit à la fin du feuilleton, elle sait lire et écrire et peut très bien occuper le poste de secrétaire, ou autre) dans ce monde là.
Seulement voilà, on veut apprendre à la nouvelle génération l’argent facile (el khobza el bérda)… pourquoi se casser le cul alors que celui-ci peut nous ramener de l’argent… moyennant quelques « petits » désagréments du genre se faire baiser par un (ou des) mec qu’on n’aime pas, qui nous méprise et nous maltraite !!! wé… pourquoi pas !!!

Un an de blog… ça se fête non ? non !!!


Me revoici, me revoilà… ça faisait un bail que je n’avais pas mis les pieds sur le sable… j’en suis vraiment désolée… je m’en veux de l’avoir délaissé, négligé, abandonné… mais ce n’est pas pour autant que je l’ai oublié... encore moins oublié la date de son anniversaire : le 07 octobre 2006.

Et oui, un an déjà, mon p’tit choux a bien grandit depuis et a connu bien des expériences… pas toutes agréables, y en a qui le sont moins, mais ça n’a fait que le rendre plus fort…

Il a connu les éloges, les remerciements, les « bravo », les « t’a pas tort » et j’en passe… mais il a également goûté aux insultes, au mépris, au mécontentement, aux gros mots même (uuuuuuuuuuuuh) et j’en passe aussi…

En un an, il s’est fait pousser des ailes, petites mais qui grandissent et s’étendent au-delà du petit bout de son petit nez !

En un an, il a eu le temps de se faire des amis, des amours et des ennemis !

En un an, il en a perdu des amis, des amours et des ennemis !

En un an, il a retrouvé ses ex amis, ses ex amours et ses ex ennemis !

En un an, on lui a reproché des mots, on l’a quitté pour ses avis, on lui a critiqué ses prises de position…

Au bout d’un an, il vous remercie… pour tout ceci, il vous remercie… aussi bien pour vos compliments que pour vos insultes… il vous en remercie du fond du cœur car « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » ;)

Au début d’un nouvel an il se sent plus fort… toujours avec le même bonheur de marcher sur le sable (c’est encore mieux après le départ des vacanciers !)… toujours avec la même ardeur d’écrire, de crier, de gueuler, de murmurer, de chanter, de créer… et toujours avec le même plaisir essentiel de vous retrouver J